Après deux ans de crise, le secteur du bâtiment espère enfin voir une éclaircie en 2025. Mais si l’envie est là, la reprise se fait encore attendre.

Un optimisme prudent

La Fédération Française du Bâtiment (FFB) affiche un léger sourire : plusieurs mesures de la loi de finances 2025 redonnent un peu d’espoir. Parmi elles, l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ), le maintien de MaPrimeRénov’, une exonération de taxes sur les donations et une réduction de prélèvements pour les bailleurs sociaux. "On sent que ça frémit", confiait récemment Olivier Salleron, président de la FFB.

Mais attention, pas de miracle immédiat. "Fin 2025, ce ne sera pas un ciel bleu qui va apparaître", prévient-il. Après deux années plombées par l’envolée des coûts et la hausse des taux d’intérêt, la reprise sera lente.

Des signaux positifs… mais encore fragiles

Lors du salon de l’immobilier de Cannes, la ministre du Logement, Valérie Létard, se voulait optimiste : "On sent une forte attente, des acteurs très mobilisés et des élus qui veulent avancer avec de beaux projets." Une volonté de rebond qui ne demande qu’à se concrétiser.

Cependant, 2025 sera une année pré-électorale. Et qui dit municipales en approche, dit souvent frilosité des élus à lancer de grands projets. "On sait que l’année avant les municipales est dure", admet Alain Taravella, président du promoteur Altarea. Construire des logements implique aussi de développer les infrastructures (écoles, transports...), ce qui, avec les finances des collectivités sous pression, complique les choses.

Verdict ?

2025 pourrait bien être l’année du redémarrage... tout doucement. La relance ne se fera pas du jour au lendemain, mais le secteur entrevoit enfin un horizon un peu plus dégagé. Reste à voir si la demande suivra !